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dimanche 21 novembre 2021

Le bombardier de Bonamoussadi


Mon histoire commence de façon étrange. Par un vide, une absence, un néant, une occultation d'amour. D'amour maternel. Parfois, vous savez, mieux vaut ne pas avoir connu sa mère pour pouvoir se construire. Avoir connu sa mère qui n'en fut pas une vous oblige à vous reconstruire malgré elle. Cela vous étouffe d'un mille feuilles de difficultés dont chacun se serait volontiers passé. il vous faudra être tenace, patient, déterminé, méticuleux, pour avancer même à contre-courant, sans s'épuiser, sans renoncer. Une odyssée, une aventure dont on sort libéré , changé pour toujours, parfois un demi siècle plus tard. C'est mon cas, j'ai mis 45 ans à comprendre, à me libérer du passé.

J'ai longtemps vécu avec la conviction que je ne valais rien.  J'ai longtemps feint de ne pas savoir que je ne valais rien tout en le sachant. User de paraître en société pour donner l'illusion de l'assurance quand celle-ci n'est qu'un masque triste et sans joie. Persuadé à l'époque que même la lumière pouvait me traverser. Au point d'en collectionner des casquettes pour me repérer même en plein jour dans le reflet saturé des vitrines. Jusqu'à faire de ma voix ce son caverneux s'échappant d'une canalisation bouchée. Toute cette période allant de ma plus tendre jeunesse qui au fond ne se résumait qu'à cet adjectif... tendre.... malléable... tendre... Façonnable..  jusqu'à mes 20 ans ont été une longue phase d'observation pour attendre... attendre... le bon moment, celui qui me permettrait pour mon salut de déguerpir. Le beau-père qui ne m'aimait guère, mon "géniteur", comme ça que ma mère l'appelait, s'étant évanoui dans la nature avant même qu'on ait le temps d'avoir des photos de nous trois réunis... Un désastre annoncé. Je ne compte plus les fugues vers le bois de Meudon, les évasions. avortées à la tombée du jour,  les coups en retour, la chique ravalée, l'impatience et la compréhension muette ou source de la nécessité pour moi de couper les ponts filiaux pour m'en sortir. Couper les ponts, s'entailler les poings, se briser les phalanges, et trouver refuge sous des ponts. La boucle est bouclée.

J'ai commencé comme ça, sous le pont de Sèvres. J'étais jeune, j'étais con. A cet âge, avec un peu d'éducation, vous passez pour un original, un rebelle, un philosophe, un idéologue peut-être, Toujours est-il que de squat en squat, vous êtes accueillis, vous faites l'expérience d'une solidarité pas feinte.  Evidemment vous écrémez les lieux où des gens aisés vous donnent de l'argent pour se donner LA bonne conscience, où d'autres assouvissent leur rêve de coloniser les esprits les plus démunis, les plus en proie. Des gourous improvisés, trouvant là une matière rêvée pour donner libre corps à ses fantasmes de domination quels qu'en soient le prétexte, le masque de bienséance : révolution sanglante, dynamitage d'un système dont ils sont pourtant les plus vils exemples. C'est bien à la tête d'une multinationale du dessous, des sans abris, des plus fragiles, dans l'incapacité de se défendre par eux-même, qu'ils rendent possible leur utopie dévastatrice.

J'ai détesté découvrir que sous couvert de solidarité d'entraide, on pouvait se heurter à autant d'intolérance,  de haine assumée, d'embrigadement des esprits par les liens d'une doctrine sur le papier libératrice. Seulement sur le papier.  J'ai rapidement vu des volontés individuelles pour lever des armées d'en bas. Land of the dead, quoi d'autre ! Il faut pour cela endoctriner, zombifier, mettre au pas...

Dans un tel contexte, vous n'avez pas fui l'anti-mère pour vous coltiner la même aliénation sous d'autres empires. Quitter son obscurité pour s'envelopper dans la prochaine... Et un jour vous comprenez qu'on a peur d'entrer dans la lumière parce qu'on se regarde trop... Que le manque de confiance en soi est une excroissance de l'égo. C'est par l'affirmation de l'absence de son amour propre que notre extension est toute focalisée sur soi-même. Tout le travail devient celui de s'épaissir au monde en affinant son trait au point de pouvoir l'oublier. Plus le trait devient invisible, imperceptible, plus l'on existe. C'est tout le paradoxe.

Ainsi vais-je un jour, fort de cette intuition, décider de quitter ces squats, ces foyers, ces ponts rassurants, ces lieux sans lumière pour marcher, me déplacer seul, tout seul dans l'espace infini et sans limites de ma vie. Je commence par comprendre que n'avoir rien, ne rien posséder, c'est déjà exister, être léger, prêt au départ, n'importe quand. N'importe où. Être un roseau pensant, nomade. Il suffit d'un point de départ. Quand tu bois ton premier verre, l'objectif est le suivant, jamais le dernier... Boire c'est défier le taureau, c'est sentir jusqu'où tu trompes la mort et dans quel état tu finis. Au fond. Rester à moitié plein, tout le temps. le défi est là. "Le dernier pour la route", c'est un mensonge inventé par les peureux, les matérialistes, les comptables d'une vie au rabais. L'alcool et la Corrida. C'est un même combat.  

On n'a jamais vu un coffre-fort suivre un cercueil. 

D'une certaine façon, mon exclusion de la société est a présent oubliée, pleinement digérée, assumée, elle obéit à une trajectoire de libération, de révélation, le processus sans effort du papillon s'extrayant de sa gaine de vie, de son cocon, de ses contentions.

Je suis au monde, je n'ai plus ni couleur, ni cordon, j'ai cet objet, une pièce de 100 francs CFA, ma boussole. Trouvée dans un vieux baise-en-ville que j'ai également conservé. un seul mot d'ordre : l'évaporation au grand air de l'Ego : voilà qui redonne ses couleurs à l'homme ses valeurs son courage le sens de sa vie. Voilà ce qui va s'imposer naturellement à moi vers la lumière de laquelle je m'habillerai pour exister pleinement, en me sachant elle, en la sachant moi. Une évaporation nécessairement opérative au grand jour. Les murs sont des impossibilités, le foyer n'est naturel que le temps de la fertilisation des sols, que le temps des cerises et des moissons, que le temps des naissances. Une fois la récolte achevée, pourquoi ne pas s'en repartir ? Se ré-enraciner ailleurs. Plus les racines se multiplient plus le tronc de vos vies est solide et souple, vivant et offert aux 4 vents. Multidirectionnel.

J'ai décidé de ne rentrer dans aucune case. Je vis dehors et je me déplace. J'ai un but. Je suis un sans abri fixe, mes abris sont multiples, mobiles. Je suis un apprenant, un apprenti qui apprend tout de tout et de tout le monde. Je suis un émerveillé, je m'émerveille. Je mets merveille à toutes mes pensées. Je refuse une vie d'expertise, de sédimentation, d'accumulation, je sais d'intuition que l'accumulation engendre la gravité, que le seuil critique de cette dernière déforme l'espace temps, engendre, intime, le trou noir qui absorbe tout, d'où même la lumière ne s'échappe plus. Le sentiment de perte à l'idée de la fin de nos vies terrestres. j'expire toute idée d'expertise. "ex perte", je laisse les pertes aux devanciers, aux consommés, je laisse les fins à ceux qui veulent se rassurer. La question n'a jamais été le dernier verre mais le prochain et ma capacité à m'y rendre sans faillir. Sans quitter la table.

On n'a jamais vu un coffre-fort suivre un cercueil.

C'est une phrase qui revient souvent, je ne sais plus où j'e l'ai entendue. J'ai commencé une marche, dormant dans les bois, dans les forêts. Le périple commence au mois d'avril. Et je descends et je descends. et je ressens les sons et les odeurs de Dame Nature partout où je vais je me fonds et je m'incline et je m'absorbe et j'existe à nouveau. Sous la protection des cieux, des jours et des nuits s'enlaçant, sans cesser, je ne suis plus transparent. Je suis. J'essuie de la manche ce qui m'empêchait de me voir. D'aimer voir que je suis ce que tout est. Là est le secret. A chaque jour une renaissance, à chaque nuit une redécouverte, à chaque instant une communion.

L'on apprend à se repérer avec la complicité du ciel, l'on y reconnaît par effet de miroir les chemins où s'appesantissent les végétaux, où passent les animaux, où paissent les colères les moins avouables, où le moindre courant d'air vous coupe le souffle, vous retient contre vous-même, où le plus petit pied d'arbre se laissant dévorer du regard vous désigne le sud par son exposition la plus mousseuse.

J'étais obèse, frappé de maladies articulaires, des maux de vieux. Voilà que mon physique par l'exigence que lui imposait la marche tranquille se requinquait. Visiblement.

J'étais plus léger, je suis alerte, je fus libre et dormirai à la belle étoile, je laisse en toutes circonstances les moustiques se régaler de mon sang. Je leur murmure sans cesse d'une voix inaudible : ceci mes gaillards est mon sang. Me comprenaient-ils ? Ils peuvent s'en régaler autant qu'ils le souhaitent. Ma circulation est bien meilleure. Mes varices ? De vieux souvenirs, mes chers souvenirs. Il exultait mon corps. Il se requinquait visiblement. Mon espagnol s'améliorait à la même vitesse, au moins pour les rudiments qui permettent un approfondissement des relations avec Autrui. Se comprendre sur l'essentiel. Je fis ponctuellement des plonges, des vendanges lorsque c'était possible et lorsqu'on voulut bien de moi. Mes mains devenaient rugueuses et brûlantes. Le temps des cerises en la mimant rejoua l'éternelle séparation. D'avec l'été, d'avec la jeunesse, d'avec l'être aimé, d'avec mon encombrant passé. Cuite, hauts le coeur, vertiges, corps enlacés, exultation d'êtres grisés par la saison des amours. Le brame et le bois qui s'entrechoquent dans un champ de maïs bien mûrs. Le chant des champs caressés par l'impétueux vent d'Ouest.

Puis je traversai Santa Maria Del Berrocal comme une ombre. Pélerinage respectueux sur le lieu de naissance de Mamie Geneviève. La mère de mon grand-père maternel. J'avas retenu qu'elle y était restée très peu de temps avant de passer sa jeunesse en Argentine puis au Pays Basque à son retour lorsqu'elle avait eu 18 ans. Elle riait, elle aimait rire, mais elle était dure. C'est ce que j'en avais retenu. Drôle et dure. Drôlement dure. Grand sourire, mais carnassier, la dent sèche. Elle avait révélé pour ses 107 ans, la recette de sa longévité : 5 minutes de fou rire par jour, sans rien dévoiler de ses secrets d'alcôve pour le reste de la journée. Rien que du caillou, j'en étais sûr. J'avais senti qu'il en fallait de l'ego et de l'esprit de vengeance pour vivre longtemps, pour voir loin. Pour se projeter jusqu'au désert, jusqu'à ce qu'on ait enterré Dieu et ses semblables. Je me fis l'effet dans cette ville fantôme hantée par les chiens de l'enfer, leurs hurlements à la mort dès que vous longiez la clôture, que vous approchiez leur propriété, leur "chez eux",  d'être à nouveau exclu de la société. Leur société. J'étais le séparé du tout, j'étais l'essentialisé par le sort que l'on réserve au dormeur dehors claudiquant le temps d'un pèlerinage nocturne sur les traces idéalisées d'une Mamie Geneviève que je n'ai rendez-vous compte même pas connu.

Je me fis la promesse de descendre jusqu'à l'endroit où cette pièce de 100 Fcfa me servirait à quelque chose. Pour redonner du sens à cette propriété, à la charge que l'on porte sur mes épaules, dans mes poches déformées, trouées. A quoi m'aurait servi cette pièce entre Santa Maria Del Berrocal et la Catalogne ? 

Une halte à Albox et ses maisons troglodytes. Révérence à toutes les arrières arrières grands-mères dont je pressentis que certaines, maternelles dans l'âme, avaient pu sans ciller se laisser mourir de faim pour laisser vivre leurs descendances. L'endroit était trop aride, trop inhospitalier, pas palmeraie qui vive, pour qu'on y put vivre des générations se succédant, rebondis et gavés.

Le chemin se poursuivit, les âmes charitables se révélèrent à mesure que ma silhouette s'était affinée. je n'étais plus abandonné, rejeté, j'étais l'original qu'on veut admirer, qu'on envie, dont on rêve d'être lui, sans attaches, sans chaînes, sans souffrance, décalcifié du contingent.  Je compris alors que la peur est mauvaise conseillère. Qu'il faut faire malgré elle. Ne pas s'empêcher. Si un beau jour, par une pluie battante, votre parapluie est pulvérisé dans la bourrasque, sachez que vous trouverez toujours un endroit sec où vous abriter. Pas de quoi s'anesthésier.

Je possède à présent le corps qui plaît à mon coeur de sportif (message reçu très tôt du médecin de famille). Ma silhouette s'est affinée, mes muscles se sont dessinés, je respire mieux et transpirer devient mon labeur quotidien. Une fin en soi.

J'entretiens désormais avec les arbres un dialogue constant. Les toucher, les contempler me donne à comprendre le chemin que je poursuis. Sensation de redescendre depuis l'extrémité d'une branche pour regagner les racines de l'arbre majestueux. La source immanente. Toujours située en deça, invisible pour l'oeil, à l'abri des mauvais coups du destin. Certains évoquent le grand dessein et montrent le ciel du doigt. Tout est pourtant là, sous nos pieds. Les arbres nous enseignent cette vérité.  Il suffit d'observer, de vraiment regarder, d'ouvrir les yeux pour comprendre et ne plus avoir peur.  

Je ne sens plus mon poids et j'avance sereinement dans un corps aussi alerte que les pensées qui l'habitent.

La route des Oliviers, l'odeur y est si particulière, m'alerte sur le changement de climat et la proximité du détroit de Gibraltar. J'ai appris à y presser l'olive. J'ai travaillé dans les champs. Mon physique est robuste, mon corps est fiable.

Envoyez la musique.

Au départ, j'oubliais le chemin entre 2 étapes. Puis le chemin est devenu l'étape, une étape qui durait, les souvenirs s'ancrant dans chaque pas, chaque odeur, chaque tableau, chaque sensation de vent sur le visage. 

J'ai traversé mes vies, mille vies que je raconterai un jour, jusqu'à arriver à Douala par la route.

Curieusement, je n'étais plus le vagabond céleste, j'étais devenu le "blanc". Je compris que les 100 Fcfa ne me serviraient à rien, je les ai toujours, symboliquement. Je compris que ma couleur de peau était soudain, une chance, une garantie, un passeport pour retrouver une place, une position sur l'échiquier social de cette capitale économique. Je trouvai à m'inviter dans des réunions consulaires, des conciliabules à l'ambassade. Je trouvai moyen de me loger sans donner de garanties, d'emprunter sur la foi de ma promesse, de m'acheter une réputation à force de fréquenter ces petits milieux favorisés, de m'inventer une vie enviable, suffisamment mystérieuse pour qu'elle donne envie aux nantis, Camerounais "de la haute", expatriés, de tromper l'ennui et de fuir leur train-train en écoutant ce que mes aventures vraies ou fantasmées avaient à leur yeux de merveilleux.

Je présentais bien. J'avais les regards attendris des femmes d'expatrié qui aimaient en moi ce côté "sans attache" pas prévisible. Les hommes appréciaient ma gouaille, mon humour cassant -je dis ce que je pense, je l'ai toujours fait -, mon côté rebelle.

Les français de l'étranger firent de moi leur mascotte. Leur fierté. Je devins sans effort conseiller consulaire. Je touchai mon pécule pour la première fois. Aidant, ironie du sort, des compatriotes français livrés à eux-mêmes, à retrouver de la dignité, une écoute, un cadre de vie (beaucoup de ces hommes avaient suivi des femmes rencontrée sur le net avant d'être plumés comme des poulets de batterie et drogués, laissés pour morts).

On me prêta une maison coloniale à l'abandon que je retapai. Je devenais habile de mes mains. J'avais alors pignon sur rue. tout pour être apaisé. J'avais même rencontré la femme de mes rêves, la vétérinaire qui avait pris soin de soigner puis d'accompagner Goliath (mon fidèle compagnon des derniers 3000 kilomètres avant Douala) vers sa dernière demeure, derrière la maison. Elle me donna deux merveilleux enfants, nous vivions heureux en ce coin de paradis aux alentours du rond point Hôtel de l'air.  

Mais il manquait toujours quelque chose à ma vie. Et je ne savais pas encore quoi.

Puis un soir de déambulations qui me rappelaient probablement mes vies d'avant, d'échappées douces, d'égarements inspirés, j'ai rencontré Titus, vieux passionné, ex combattant de MMA, entraîneur d'un petit club de boxe de Bonapriso pas loin de la maison. Je me promène et m'arrête devant, hypnotisé par le son étouffé des gants dans un sac. Titus est là. On sympathise. J'ai commencé peu de temps après. Je l'entends me dire, me répéter "tu as le punch, le rythme, le style, le jeu de jambe". Je lui explique les milliers de kilomètres parcourus, les coups de poings rageurs plus jeune dans les murs sous les ponts, sur mes joues rougies. La quête ininterrompue pour arracher une réponse à des questions dont j'ignorais encore tout. 

Je me suis donc lancé dans la Boxe Anglaise sur le tard. Grâce à Titus qui m'a découvert ce talent. J'ai appris à retenir les coups et ne pas me laisser retenir dans les cordes. Et j'ai le punch. Cadeau du ciel. Ma foudre à moi. C'est ma force.

Le monde du sport a récemment réhabilité ses anciennes gloires. Le niveau serait devenu trop faiblard. Et tout est devenu bon pour faire du fric.

Etant patiemment devenu crédible à 45 ans sonnés pour disputer ce genre de combat de vétéran, j'apparais soudain comme un OVNI. Je suis blanc, vieux, je vais combattre sous les couleurs du Cameroun. De quoi attirer les marqueteurs du monde entier. Téléphonie mobile, brasseries, tout y passe tout y veut passer. Mon image épongée jusqu'au négatif. Rentabilisée. Epuisée.

Je suis prêt. Je me sens fort. Indestructible. A Bonamoussadi, on m'a vite appelé le Bombardier.

Le Bombardier de Bonamoussadi. 

Je me souviens de tout. A l'heure des hymnes.

La raison pour laquelle j'ai fait tout ça.

C'est que je m'en cogne. J'ai percé à jour le fond de ma mélancolie, la raison profonde de cette marche du bout du monde. Je suis guéri. Tout ce temps, il me fallait retrouver comme le lièvre trop pressé parce qu'orphelin de sa petite maison sur le dos, ma maison rêvée ou plutôt celui qui l'incarne le mieux sans jamais avoir pris le temps de m'en confier les clés avant de prendre congé.

L'espoir qu'il est vivant, qu'il verra ce combat, qu'on fera bientôt connaissance.

Et je sais que ce coup de projecteur sur ma petite personne aura l'effet espéré. Malgré les écueils et la prison médiatique bien réelle qui inévitablement prendra forme.

Je suis ce que tout est. De l'un avec le tout.

La pièce de 100 Fcfa est là Bien au chaud, tout au fonds du gant recouvrant ma main gauche.

Je n'ai jamais connu mon père.

N'est-ce pas le combat de toute une vie ?

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